Hardi Sonic le haut ricain… mais que l'eau m'est chère!

avec Beaume Tell, Cuvette Georgelier et mrs. Crânewoq
par Jan Lohndfers (aka Jay Near)

Hardi Sonic se retrouve victime de flatulences en plein ébat matrimonial. Il serre les fesses, mais son épouse Cuvette Georgelier n'apprécie guère…
De l'étroit vent que l'époux te sert (Les trois cercles de l’épouvante)

Les paysans bourrus remplissent le paysage, à tel point que le pauvre Beaume doit leur passer sur le corps avec un tracteur.
Mais ces corps-là ont du sillon (La maison du scorpion)

Une des rares incursions du maître gantois dans le porno pur et dur. En même temps un réquisitoire contre l'art pour l'art.
Et ni de l'art, et bande… là (La bande de l’araignée)

Le pauvre Beaume a toutes les peines du monde à empêcher son maître de se mêler des affaires de flics. A bout d'arguments, il lui ordonne de garder ses distances.
Laisse aux bourres, respecte! (Les spectres-bourreaux)

Les interjections volent vraiment au ras des paquebots dans la famille Sonic. Tant de vulgarité entre Hardi et Cuvette à propos d'un plat de poulet.
Foutre! T'es cette miss d'ailes? (Le mystère des sept fous)

Sous un trance catatonique, Hardi Sonic démontre aux forces de l'ordre qu'un sombre complot se trame parmi les descendants du trône de France.
Gendarmes, allez vers de la lys (Le mystère de la vallée d’argent)

Hardi Sonic se met à brailler des banalités dignes de la conchiance des nations.
Paix pour leur monde (Le démon pourpre)

La chair est faible: Beaume se complaît à tenter tout Krafft-Ebing pour les besoins de la Science.
Goût freudien, gai lard! (Les gardiens du gouffre)

Hardi pousse son audience de Charybde en Scylla en se remémorant une des périodes les plus vaseuses de sa carrière, dans les vieilles rues de Rouen.
J'ose pire: le vieux Rouen (Le vampire aux yeux rouges)

Après s'être massacré les dents sur du nougat dur, Hardi décline toute aide de son élève: il s'agit d'une expérience de mécanique quantique.
Laiffe, che fens l'atôme (La flèche fantôme)

Hardi conseille à son élève de rester à table et d'apprécier sa cuisine de célibataire, sinon il va lui broyer les parties avec son matériel de serrurier.
L'étau mord, assis, dîne! (Le minotaure d’acier)

Beaume chante les louanges de Tolkien: surtout un passage du "Silmarillion" concernant Morgoth le passionne.
Do, re: seul "the Melchor" (Le secret d’Aylmore House)

Hardi montre à son élève sa dernière invention: un habit pare-balles de forme ronde, fabriqué à base d'un tissu particulièrement résistant.
Manteau fort: boulle. (Le bourreau fantôme)

Hardi démontre à son élève les grandeurs du charactère brittanique: à chaque instant de la journée, la fière Albion veille!
Pas d'heure de ronde: l'âme anglaise (La maison de la grande peur)

Pour son anniversaire, Beaume offre à son maître un jardin planté de saules.
Ta saulaie! (La sonnette)

Hardi se demande si le ragoût que mrs. Crânewoq lui sert ne serait pas d'origine teutonne.
Tu n'est pas chleue, daube? (Le chapeau de Neptune)

La pièce de théâtre du génie de Honfleur fut un désastre.
Un veau: on nomme Allais (On a volé un homme)

Hardi et son élève enquêtent auprès de romanichels qui campent près d'un plan d'eau. Ceux-ci possèdent un plantigrade habillé.
Ours en froc de ce lac (Au secours de la France)

Hardi n'estime pas qu'il mérite l'honneur d'être considéré le clinamen sonnant le déclin des anciennes traditions.
Je ne fus le dé aux rites mourants (Le fantôme des ruines rouges)

Hardi et Beaume sont aux prises avec une horde de malfrats sous les ordres d'un être froid et sinistre.
La bande du Jules Hiver (Les vengeurs du diable)

Ils les fouettent à mort avec trois dizaines de baguettes d'osier.
Leurs trente verges les tuent (L’étrange lueur verte)

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Gestes de rétention et de déjection vessicale

Au bord de l'accident, nombre de gens tentent de se retenir de pisser en aspirant de l'air et en le retenant le plus longtemps possible, comme si les poumons pouvaient appréhender la vessie et lui apprendre à figer son contenu. Souffler soudainement en pareil cas aurait pour effet de tout lâcher.
J'ai quelques mots-de-passe qui ancrent ma sensation de la miction. Généralement, visionner le célèbre bâtiment au sud-est de Pittsburgh de Frank Lloyd Wright et prononcer son nom 'Fallingwater House' deux ou trois fois suffit à me reprogrammer les neurones de la vessie. Un son aigu ou un sifflement produisent chez nombre de gens le même effet. A mon avis la fonction sociale du sifflement - admiratif, étonné, excité, ou cri de ralliement de chiens ou de Jolly Jumper) méritait quand même un autre fromage.
Peut-être que l'air du sifflement passant entre les lèvres imite le passage du pipi entre les lèvres du rutabaga ou de la moumoune. On pourrait tenter l'expérience avec un briquet, pour voir si la flamme peut avoir la même évocation (beaucoup de flammes ont manqué leur vocation par pure flemme), ou un appareil à jet de sable sous pression (moins évident dans les cabinets exigus je vous l'accorde).
Accordé ou non, le son bas d'un hautbois par exemple fonctionnera moins bien que le son haut d'une flûte. En fait le hautbois donnerait plutôt l'envie de chier tout comme la cornemuse me donne envie de vomir (mais cela peut être pathologique).
Liminaire: "les notes basses, à grande période, appelent inconsciemment les matières fécales à haute densité et les notes hautes à courte période appellent inconsciemment les matières liquides à basse densité".
De là à prétendre que les selles liquides sont le produit d'ondes suprasonores il n'y a qu'un pas mais je ne vous conseille pas de marcher dedans. En tous cas la sympathie entre les divers instruments va loin au point où le son accompagnant les humeurs du corps imite le son correspondant du cor qui les excite. Nature de la merveille.

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J'ai rien compris mais c'est beau

"Love tes ennemis autant que tes amis te blâment, tu n'en seras que plus semblable à toi-même"
Michel Lamart

"Par conséquent, lui dis-je un peu songeur, nous devrions manger une fois encore du fruit de l'arbre de la connaissance, pour retomber dans l'état d'innocence? Sans aucun doute, me répondit-il; c'est le dernier chapitre de l'histoire du monde"
Heinrich von Kleist

"l'Affectation apparaît au moment où l'âme se trouve en un point tout autre que ce centre de gravité du mouvement"
Heinrich von Kleist

"La décadence est la grande minute où une civilisation devient exquise"
Jean Cocteau

"Pour juguler une forte envie de pèter au cours d'une réunion mondaine, on s'introduira profondément l'index dans l'anus".
Vincent Haudiquet

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Une belle histoire de merde

Quant j'étais un petit garçon, il m'arrivait de croiser des étrons
blancs sur le trottoir. Mon esprit romantique me fit imaginer pendant des années que peut-être une race particulièrement luxueuse de caniches blancs devaient être à l'origine de ces cacas albinos.

Toutefois la lucidité de mes pensées fut mise à dure épreuve lorsque ma maman prit l'habitude de me dire, lorsque perdu dans mes béatitudes de petit nenfant béni, je risquai de marcher dans la merde, je cite "Attention, tu vas marcher dans un gendarme".
Ainsi j'ai passé une partie de ma jeunesse imaginer des gendarmes en uniforme blanc et casque colonial en train de se soulager en secret sur le trottoir. Et de courir au bout de la rue dans l'espoir d'en apercevoir un, passé le coin.

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La Cène du spectacle

Un adolescent dit bonsoir à son père et va se coucher.
Le lendemain matin, le père lit son journal à la table du déjeuner.
Un vieillard sénile vient s'assoir en face de lui. Il a l'air d'être passé sous un camion.
Un peu absent, le père dit: "Bonjour mon fils. Mal dormi?"

Lors d'un concours de pêche, les poissons tentent de se faire attraper par le plus gros pêcheur.

Un type roule sur l'autostrade.
Il voit un bonhomme arrêté le long de la route qui lui fait des gestes désespérés.
Il s'arrète, et l'autre s'amène, lui fait un salut militaire et dit "Bonjour monsieur. Puis-je voir vos papiers s'il vous plaît?". Il acquiesce, l'autre prend les papiers et retourne vers son véhicule. . Il démarre et, dépassant le premier, médusé, ralentit, ouvre la fenêtre et dit "J'ai oublié les miens à la maison" et disparaît.

Deux types dans un magasin de haute couture pour hommes. La soixantaine, large carrure, lunettes de soleil et ventre protubérant, des anneaux à chaque doigt, bronzés et l'air carnassier. Clairement des maffiosi pas commodes du tout. L'un des deux entraîne le couturier terrorisé vers l'arrière du magasin et peu après réapparaît portant un costume blanc et une chemise noire, et s'arrète pour se regarder fièrement dans la glace. L'autre lui dit "T'as l'air d'un gros pédé".

Scène à la Tati. Une mercerie. Une petite vieille derrière le comptoir se tient en équilibre précaire sur un escabeau pour prendre un paquet dans une immense armoire avec pleins de trucs. Une des deux clientes dit à l'autre:
"Regardez-la. Voyez-vous ça, elle a tout ce qui faut au bon endroit."

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Foutraises et Chimaises

Je désire vous entretenir en ce jour béni du comic strip d'anticipation 'Gazébo dans les étoiles' de Honoré Leglandu.
Cette bande dessinée n'a malheureusement jamais connu le succès escompté.
Peut-être était-ce dû au choix malencontreux de Leglandu pour le compagnon animalier de Gazébo.
Zozo, qui accompagnait Gazébo dans ses toutes premières aventures, était un protée d'Andromède. Il eût mieux valu que Leglandu se fracture une jambe plutôt que d'avoir fait un tel choix.
En effet, le protée d'Andromède est un animal à la plastique tellement complexe, qu'à chaque coup ça lui prenait deux mois pour dessiner une case. Alors forcément l'intrigue souffre.
La série ne semble avoir pris son envol - mitigé, certes, mais apprécié du cercle restraint des connaisseurs - que subséquemment à l'épisode tragique où Zozo se fait choper par un scooter.
Je pense bien entendu à l'épisode intitulé 'Gazébo achète un scooter'.
En conséquence de quoye, la narration par Leglandu obtint sa vitesse de croisière.
Ainsi il parvint à dessiner le dernier épisode le 23 mars 1954 en l'espace - inégalé dans l'histoire de la B.D. - de deux minutes quinze.
Cet épisode intitulé 'Gazébo se prend la tête dans un tunnel', aux cases entièrement noircies, marqua le chant du cygne pour cause de coûts excessifs d'encrage et de grève des imprimeurs.
Toute une époque.

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Eaux fortes

Film

Scène: impressionisme Allemand, ghetto Juif.
Un rabbin demande solenellement, regardant dans le lointain: "Qu'on m'apporte le Chofar!".

Un garde amène un bonhomme complètement saoûl.
"Qu'est-ce que c'est que ça?" dit le rabbin.
"C'est le type qui se baladait à toute berzingue dans les rues en chariot, un vrai chauffard" répond le garde.
Le rabbin ouvre les grands yeux et dit "Mais qu'est-ce vous voulez que j'en fasse, que je lui souffle dans le cul??"
Le garde répond "Ah vous faites ce que vous voulez hein, c'est pas mes oignons, chacun son truc".
Le rabbin répond "Est-ce que je vous ai déjà expliqué comment on prépare une tête de veau?"

J'ai une poutre dans l'oeil, j'ai lu des poésies de François Coppeau

Les domaines à chique de la couille

Film
Scène: université.
Des professeurs offrent l'éloge du plus ancien d'entres eux.
Le vieux professeur monte solenellement sur la tribune avec un sourire jusqu'aux oreilles pour faire son speech.
Soudain il change totalement d'expression, et il dit avec une moue arrogante, plein de dédain: "Messieurs, j'ai fauté. et je n'accepterai aucune miséricorde."
Il redescend de la tribune et se rassied. Silence de mort.
Tout le monde regarde devant soi, très embêté qu'il ait précisément choisi ce moment pour devenir complètement gaga.

Il a des problèmes de priapisme divergent. Quant il bande à gauche, il baise à droite.

Fable express
Pinocchio cachait son énorme protubérance dans un mouchoir.
“J’ai pêté, dit Gepetto.

Comme disait Chéri-Bubu: "Patalitas".

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