dinsdag 12 februari 2008

Gestes de rétention et de déjection vessicale

Au bord de l'accident, nombre de gens tentent de se retenir de pisser en aspirant de l'air et en le retenant le plus longtemps possible, comme si les poumons pouvaient appréhender la vessie et lui apprendre à figer son contenu. Souffler soudainement en pareil cas aurait pour effet de tout lâcher.
J'ai quelques mots-de-passe qui ancrent ma sensation de la miction. Généralement, visionner le célèbre bâtiment au sud-est de Pittsburgh de Frank Lloyd Wright et prononcer son nom 'Fallingwater House' deux ou trois fois suffit à me reprogrammer les neurones de la vessie. Un son aigu ou un sifflement produisent chez nombre de gens le même effet. A mon avis la fonction sociale du sifflement - admiratif, étonné, excité, ou cri de ralliement de chiens ou de Jolly Jumper) méritait quand même un autre fromage.
Peut-être que l'air du sifflement passant entre les lèvres imite le passage du pipi entre les lèvres du rutabaga ou de la moumoune. On pourrait tenter l'expérience avec un briquet, pour voir si la flamme peut avoir la même évocation (beaucoup de flammes ont manqué leur vocation par pure flemme), ou un appareil à jet de sable sous pression (moins évident dans les cabinets exigus je vous l'accorde).
Accordé ou non, le son bas d'un hautbois par exemple fonctionnera moins bien que le son haut d'une flûte. En fait le hautbois donnerait plutôt l'envie de chier tout comme la cornemuse me donne envie de vomir (mais cela peut être pathologique).
Liminaire: "les notes basses, à grande période, appelent inconsciemment les matières fécales à haute densité et les notes hautes à courte période appellent inconsciemment les matières liquides à basse densité".
De là à prétendre que les selles liquides sont le produit d'ondes suprasonores il n'y a qu'un pas mais je ne vous conseille pas de marcher dedans. En tous cas la sympathie entre les divers instruments va loin au point où le son accompagnant les humeurs du corps imite le son correspondant du cor qui les excite. Nature de la merveille.

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